1878 : un tournant !
Lord Radstock est considéré comme le fondateur des Églises évangéliques en Russie qui rassemblent aujourd’hui plus d’un million de fidèles. C’est le principal titre de gloire de notre baron britannique
Que s’est-il passé ?
Lord Radstock est considéré comme le fondateur des Églises évangéliques en Russie qui rassemblent aujourd’hui plus d’un million de fidèles. C’est le principal titre de gloire de notre baron britannique
Que s’est-il passé ?
Nous avons brièvement présenté, dans notre dernier article, le pasteur Henri Meynadier, et son ouvrage Plaidoyer pour les sociétés bibliques. L’intérêt majeur de ce livre résidait dans sa deuxième partie. L’auteur s’est en effet attaché à réfuter les arguments qui pouvaient être émis contre une large diffusion des Livres saints.
Toute la seconde partie de l’ouvrage, à partir de la page 84, s’intéresse en effet « aux préventions dont les sociétés bibliques font encore l’objet ». Continuer la lecture
C’est un thème que les rapports officiels des sociétés bibliques hésitaient à aborder et qui était apparemment peu discuté dans l’intimité relative de leurs comités.
La réalité est pourtant incontestable. En ce début du XIXe siècle, la distribution des Écritures se heurte à une opposition importante, même à l’intérieur des milieux protestants. Continuer la lecture
Le futur Lord Radstock est revenu de Crimée dans son pays natal avec la ferme intention de consacrer sa vie au témoignage de l’Évangile. Continuer la lecture
Ce revivaliste britannique est encore largement inconnu des lecteurs français qui découvrent éventuellement son existence au hasard d’une fiche biographique rédigée par son ami Ruben Saillens. Aucun ouvrage en français ne lui est consacré, quand bien même il décéda dans notre pays au cours d’une campagne d’évangélisation à Paris en 1913. Une recherche un peu plus approfondie sur internet livre aux curieux des indications contradictoires, puisqu’il est considéré comme le père du mouvement évangélique en Russie ou un précurseur du pentecôtisme. La confusion est encore plus grande sur son appartenance confessionnelle. Cet anglican a longtemps été considéré comme un darbyste (Frère de Plymouth). Or, une de ses seules photographies en ligne sur un site en langue française le représente à l’inauguration de l’église baptiste de Colombes(1). Ce prédicateur très doué n’était pas non plus pasteur et n’avait bénéficié d’aucune consécration au ministère. Visiblement, Lord Radstock était totalement inclassable. Aujourd’hui, les progrès de la recherche historique sur le mouvement évangélique permettent d’y voir plus clair. Continuer la lecture
Depuis les années 1850, au moins, les campagnes protestantes se vident. Les groupes isolés sont les plus vulnérables et il disparaissent de façon inéluctable. Exode rural et déchristianisation se conjuguent au sein de la modernité pour détruire l’ancien tissu huguenot. Même en Vendée, terre très catholique, 3500 Réformés subsistaient en 1850. Ils avaient résisté jusque-là, même pendant la Révolution, pris en étau entre les « Chouans » et les « bleus ». Continuer la lecture
Lady Caroline Proctor-Beauchamp, plus simplement connue en France comme Lady Beauchamp, de son nom de jeune-fille Caroline Esther Waldegrave devint veuve en octobre 1874. Elle passa désormais sa vie en voyages et en missions d’évangélisation.
A la fin de l’année 1881, le journal des Églises méthodistes de France, l’Évangéliste, signalait à ses lecteurs un projet concernant le littoral du Pays d’Auge :
« Une sœur de Lord Rastock, Lady Beauchamp, est venue s’installer à Honfleur pour un mois avec deux de ses filles1 et deux bonnes amies. Ces dames tiennent des réunions et font des visites de concert avec M. Baker, jeune proposant de Rouen et définitivement installé à Honfleur sous la direction de M. G. Welpton, du Havre 2».
Nous avons brièvement présenté sur ce site les trois enfants du vice-amiral George Waldegrave, deuxième Lord Rastock, et de son épouse Esther Caroline Paget. Tous les trois sont devenus des chrétiens engagés, que l’on classe au premier rang des « grands laïcs évangéliques » de l’époque victorienne. Les deux sœurs Waldegrave et leur frère, le troisième Lord Rastock (1833-1913), étaient très liés, et leur engagement spirituel évolua de façon semblable. Un de leurs points communs était la proximité avec Reginald Radcliffe et le célèbre missionnaire Hudson Taylor dont ils ont largement financé l’oeuvre en Chine. Continuer la lecture
Les enfants de l’Amiral
Un nouveau chapitre du « Réveil naval » s’ouvre au tournant du second XIXe siècle.
L’ Association des Pasteurs de France, présidée par Evert Veldhuizen, vient de publier les actes du colloque « les pasteurs, acteurs avec les temps », qui s’était tenu l’année passée à l’ Institut Protestant de Théologie à Paris, les 14 et 15 mars 2016. Continuer la lecture
On ne sait exactement quand Henry Cook débuta son ministère bénévole auprès des enfants des rues. Il mit probablement sur pied cette œuvre à la fin des années 1840. L’agglomération de Portsmouth représentait la plus grande concentration industrielle de la côte sud de l’Angleterre et les besoins y étaient énormes, aussi bien sur le plan spirituel que sur le plan social. Continuer la lecture
La Mission des marins de Gosport, alias Mission sur les côtes anglaises et françaises, un temps dénommée Portsmouth and Gosport Seamen’s Mission, est un acteur à peu près inconnu de l’évangélisation des côtes de la Manche et de l’Atlantique à la fin du XIXe siècle. Continuer la lecture
Les instructions de Robert McAll à ses collaborateurs étaient très novatrices. Sous une apparence révolutionnaire pour l’époque, elles s’inscrivent en fait dans le courant de sécularisation des formes du témoignage évangélique, qui avaient déjà marqué les réunions de Réginald Radcliffe en 1861, Cette sécularisation, sous forme de militarisation, qui étonnera quelques années plus tard le public des réunions de l’Armée du Salut. Continuer la lecture
Ce 21 avril 1830, les distingués membres du comité de la Société Biblique de Paris se pressent dans la grande salle de l’hôtel particulier de Lubert, rue de Cléry, sous les verrières où Mme Vigée-Lebrun avaient exposé ses tableaux peu avant la Révolution. Ils ne savent pas que, quelques mois plus tard, la Révolution de Juillet allait bouleverser pour un temps les conditions du colportage dans le pays.
Pour l’heure, comme à l’habitude, cette assemblée générale est l’occasion de faire le point sur la diffusion biblique en France après une décennie de travaux fructueux, mais, comme toujours, un peu décevants pour leurs commanditaires. Le rapporteur du comité, le jeune banquier Henri Lutteroth (1802-1889), présente en cette occasion une remarquable synthèse du travail écoulé qu’il est presque inutile d’expliciter, tant elle est claire et intelligente. La langue seule a un peu vieilli, mais on y reconnaît la clarté de style du futur journaliste du Semeur.
Le 26 juillet 1830, la crise politique qui couvait entre « libéraux » et « ultras » se transforme en révolution. Un changement de régime rapide, sinon sanglant, que l’on a appelé les « Trois Glorieuses » chasse en quelques jours le vieux roi Charles X pour finalement le remplacer par un de ses cousins, Louis-Philippe 1er. Continuer la lecture
Robert et Elisabeth Mac All prennent congé de leur Église de Hadleigh dont les membres, malgré le chagrin que ce départ leur causait, donnèrent finalement leur approbation. M. et Mme Mac All se préparèrent à passer, comme ils disaient, leur Rubicon, c’est-à-dire à se fixer à-Paris.
Nous empruntons les pages suivantes à un ouvrage manuscrit du sénateur Eugène Réveillaud, qui fut un des premiers collaborateurs du pasteur McAll, fondateur de l’oeuvre qui s’appela d’abord Mission parmi les ouvriers, puis, après 1889 Mission Populaire Évangélique de France1. Cette œuvre eut un impact déterminant sur l’évangélisation protestante dans les pays francophones. Le manuscrit d’Eugène Réveillaud s’intitulait Livre des actes de la M.P.E. Continuer la lecture
La première réunion salutiste du Havre fut l’occasion d’un chahut mémorable. La « Maréchale » Catherine Booth, la fille aînée du fondateur de l’Armée du Salut, remarquable oratrice, était certes habituée aux grandes bousculades qui accompagnaient ses conférences depuis plus de 10 ans. L’accueil que lui réservèrent quelques dizaines d’extrémistes est resté dans les annales de la ville. Continuer la lecture
Les récits de colportage protestant du XIXe siècle abondent en anecdotes. Le genre a même produit un chef-d’oeuvre de la littérature britannique, dû à la plume de George Borrow (1803-1881), La Bible en Espagne1 . Rien n’y manquait pour en faire un monument épique : les dangers de la route en 1830, les rencontres les plus inattendues, les bandits, les gitans… Le colportage devenait un des grands espaces d’aventures du premier XIXe siècle, au coeur même des campagnes européennes. Continuer la lecture
Un mystérieux colporteur ariégeois…
Au moment même où les convertis de Nomain s’engagent dans des activités de colportage biblique, bien plus au sud, sur le piémont pyrénéen, un autre protestant entreprend des tournées similaires dans les campagnes. Continuer la lecture